Travailler plus, c'est produire moins
Une de mes grandes frustrations lorsque j'étais salarié, c'est cette invitation constante à faire le plus d'heures possible au boulot. Signe, apparemment d'une évidence inébranlable, d'une productivité plus importante. Plus d'heure = plus de fric. Pourtant, en prenant du recul, c'est un peu l'inverse qui se passe…
Pour la petite histoire, une des motivations qui m'ont poussé à prendre mon indépendance était cette histoire d'heures "obligatoires" au taff. J'étais bien conscient que ma productivité n'était pas à 100% tout au long de la journée. Et je trouvais injuste de passer certaines heures à "passer le temps" alors que je pourrais les utiliser à faire des choses qui ne nécessitent pas une activité cérébrale intense, comme les courses ou le ménage.
En tant qu'indépendant, c'était donc une de mes règles à établir : quand on ne peut plus bosser, on ne pousse pas et on fait autre chose. Ça optimise le temps et ça oxygène le cerveau.
Récemment, j'ai lu le livre The Power Of Full Engagement de Jim Loehr et Tony Schwartz, et leur conclusion colle avec ma vision des choses. Passer 10 heures par jour à travailler lentement, c'est moins bien que travailler 5 heures par jour à fond. Avec ces 5 heures "gagnées", on peut — par exemple — mettre en place des routines qui nous permet de nous ressourcer pour être plus performant, être plus concentré, avoir un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle, etc.
C'est pour ça que je milite souvent, dans mon cercle proche, pour une nouvelle vision du salariat, plus intelligente pour tous.